LA DÉCONSTRUCTION
de d'Artagnan et Porthos
La déconstruction « sélective » de ces deux bâtiments, a préfiguré le projet de rénovation urbaine du quartier. Les habitants seront régulièrement informés de l’évolution de ces chantiers, qui revêtent aussi une dimension sociale.
Les immeubles D'Artagnan et Porthos en 2017,
puis les prochaines étapes...
DÉCONSTRUCTION ET RELOGEMENT
Éléments architecturaux emblématiques du passé de ce quartier qui s’est développé dans les années 70, les immeubles d’Artagnan et Porthos, souffrant de vétusté et d’un faible taux d’occupation – 14 logements sur 60 seulement étaient occupés dans l’immeuble d’Artagnan et 16 sur 36 pour Porthos – ont fait l’objet d’une déconstruction lançant sur de bons rails le projet de rénovation urbaine, annoncé dans le cadre de la politique de la ville.
Faisant partie intégrante de cette déconstruction pilotée par l’office public de l’habitat du Gers, la phase préalable de relogement a concerné une trentaine de locataires. Comme il s’y était engagé, le bailleur a recueilli les besoins de chacun pour faire des propositions en lien avec les attentes et les capacités financières du locataire. Dans le cadre d’un relogement privilégiant le dialogue et la personnalisation, une majorité des locataires a choisi de rester au Grand Garros, démontrant un véritable attachement à ce quartier.
Rappel sur les immeubles ayant été déconstruits :
D’Artagan 60 logements
Porthos 36 logements
Constructions du début des années 70, les derniers immeubles seront les premiers déconstruits
D’octobre 2015 à novembre 2016 une opération spécifique de relogement pour une trentaine de ménages a été engagée afin de libérer les logements et préparer l’étape de déconstruction qui doit « redonner de l’air » au quartier.
Coût de l’opération 96 000 euros
La déconstruction sélective :
Les immeubles sont déconstruits après plusieurs étapes. Ceci permet de conserver la vie du quotidien à proximité du quartier en toute sécurité.
Coût de la déconstruction pour l’Office Public de l’Habitat : 2,749 millions d’€ (Dont : Travaux 1,9 M, Relogement 96 000, Perte valeur comptable : 753 000 - Subvention ANRU : 1 913 396 - A la charge de l'OPH : 835 604 )
L’Agence Nationale de Rénovation Urbaine finance le projet à hauteur de près de 50%
La déconstruction sélective, c'est quoi ?
L’opération de déconstruction effectuée sur D'Artagnan et Porthos, représentant un investissement de 1,9 million d’euros, s'est déroulée après l’installation du chantier avec la mise en place d’un barriérage spécifique, contournant le centre commercial et laissant un seul accès côté parking.
Ensuite et pour une durée de trois mois, eût lieu la phase active de cette déconstruction « sélective », confiée à l’entreprise spécialisée Melchiorre. Les bâtiments furent désossés et vidés de tous les éléments de confort (chauffage, électricité, sanitaires…) puis les menuiseries intérieures et les cloisons furent abattues.
Tous les matériaux (cuivre, fer, bois…) furent triés en vue de leur valorisation, qui concerna 80% d’entre eux. Une partie – le béton notamment – fut réutilisée pour le remblaiement du site à la fin de l’abattage des bâtiments, intervenu l'été suivant.
Retour sur les phases du chantier
• Mise en place du chantier, périmètre, clôtures, base de vie : début mars 2017
• Purge et curage : de mars à juin 2017
• Déconstruction préalable, écrêtage, abattage : de juillet à septembre 2017
• Traitement, évacuation des gravats, purges de fondations : de septembre à novembre 2017
• Remise en état des parcelles, engazonnement et enrochement : novembre 2017
Réunion et visite mensuelles
L’information des riverains a bien sûr été privilégiée au fil de ces étapes, par le biais d’une réunion mensuelle des « acteurs du quartier » (commerçants, partenaires institutionnels…), à laquelle ont été conviés les membres du conseil citoyen. Ces derniers ont servi de relais auprès des habitants, qui ont pu participer à une visite du chantier, organisée une fois par mois le vendredi après-midi.
Une clause d’insertion sociale
Une opération placée donc sous le signe de la transparence, qui a aussi revêtu une dimension sociale puisque 10% du volume d’heures de travail nécessaires à cette déconstruction, soit 2240 heures, ont été réservées à des personnes en situation de chômage ou d’emploi précaire, issues de ce quartier du Grand Garros dont la mutation a ainsi été définitivement lancée.
UN CHANTIER PAS À PAS
En partenariat avec Ciné 32, la cinéaste franco-israélienne Tamara Erde a réalisé un projet cinématographique au sein du quartier du Garros.
À travers le regard de ces habitants, le Garros se découvre dans le documentaire ci-contre au rythme de l'avancée du chantier de déconstruction.
Retrouvez les différents films produits sur www.garrosquartierlibre.com